« Il paraît qu’il faut laisser le temps au temps. Alors, j’ai attendu.
Désormais, je transmets.
Une évolution, au jour le jour, des émotions, des sensations.
Une chronique, c’est une pensée. Une série de chroniques, c’est une part de l’auteur qui se livre.
Un peu de vous, beaucoup de moi.
Parce que je ne savais pas quoi faire d’autres. »
Impuissance.
Sentiment d’horreur qui tenaille et assaille, sert la gorge et écœure.
Que faire ? Quoi faire ? Je veux aider ! C’est un appel du fond de mon être, un cri qui résonne en moi. Je dois faire quelque chose ! Et pourtant, je suis là, tout juste rentrée d’une soirée concert écourté après les attentats, et j’entends, je vois, les événements se dérouler à quelques kilomètres d’ici.
Téléphoner, savoir comment vont les proches sur Paris.
S’inquiéter.
Attendre.
Silence.
Seule la télévision émet son éternel bruit de fond.
Et l’incompréhension s’installe. L’irréel envahit confortablement mon canapé diffusant telle une odeur nauséabonde, un sentiment de déni. Cela ne peut pas être en train de se produire.
Ces bars, cette salle de concert, où je vais, où mes amis vont et où tant de gens sont…
Silence.
À peine si nous osons respirer.
Oui, tous les jours ces atrocités arrivent dans d’autres pays. Des pays en guerre.
Sommes-nous désormais en guerre, je veux dire, à l’intérieur même de notre capitale ?
Forcement, l’écho de Charlie résonne dans les mémoires. Et pourtant s’installe une sorte de mal-être à rapprocher ces deux événements, à voir toute cette mobilisation déjà vécue il y a moins d’un an, toute cette solidarité se remettre en place. Le déni laisse place au dégoût.
La flamme de la Ville lumière a vacillé ce soir.
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