Il est de ces animaux qu’il faut apprivoiser.
Tout en douceur, s’en approcher. Ne pas les effrayer par de grands gestes invasifs. Prendre le temps d’aller à leur rencontre, ne pas s’introduire dans leur espace vital, dans leur habitat naturel sans avoir auparavant entamé une approche s’apparentant à une routine. L’habituer à la présence d’un autre être, à ses bruits, sa voix, ses pas, son odeur. Une approche délicate. Oui, la bête à l’air douce et inoffensive, faut-il pour autant lui sauter dessus dès qu’elle est à portée de caresses ? L’aventurier content de se trouver nez à nez avec cette bête étrange, rare et solitaire doit apprendre à l’atteindre sans la brusquer. S’introduire trop brutalement dans ce qu’elle s’est approprié comme espace durant sa solitude risque d’engendrer quelques agacements de sa part. Elle s’y est créé ses rituels, sa routine, ne répondant qu’à ses propres envies, ne se souciant que de ce qui l’entoure. Alors même si vous aviez conquis ce territoire, que vous y aviez vos habitudes également et que vous sembliez avoir dompté l’animal sauvage qui y réside en votre absence, vous l’avez quitté.
Et ce, pendant un long moment.
Un fait vous obligeant alors à recommencer votre démarche d’approche pour l’amadouer, l’approcher et que finalement il vous fasse une place à nouveau chez lui, chez vous.
Il est de ces animaux appelés humains qui passent beaucoup de temps seul…
Au moins lorsqu’on est seul aucun risque d’être trahi ou déçu mais quand l’autre s’insinue doucement dans votre vie pour en repartir sans prévenir…. il ne reste plus qu’un animal blessé